We Are StreetWear
Tiberius c’est du streetwear ou du sportswear ?
En réalité c’est les 2. Tiberius est une marque de Streetwear, mais nous nous intéressons aussi au sportswear technique qui demande beaucoup de développement, à l’instar de la gamme Breath sur laquelle nous travaillons en continu.
Pourquoi ?
Parce que le sport était et sera toujours capital dans les milieux populaires.
Pour comprendre le streetwear il faut comprendre le survêtement et par extension le sportswear et son évolution. S’il était réservé à l’origine au domaine du sport, il a fini par dépasser les limites des activités sportives, envelopper les bourses d’université et relater le sentiment d’appartenance. On affiche son école, son club, son clan.
On peut dire qu’on a commencé à parler de streetwear au moment où, au collège ou au lycée, on a commencé à porter du sportswear pour autre chose que du sport. Le moment où on arrêté de porter un change pour le sport parce qu’on arrivait directement en jogging. C’est aussi le moment où on a troqué les chemises, les cols roulés et les pantalons en velours beige contre les t-shirts imprimés, les sweats à capuche et les bas de survêt (que dis-je, à l’époque on portait la tenue complète). Ce moment où c’est devenu ultra tendance d’arborer les 3 bandes ou un crocodile à l’école… dans la rue.
Si on s’en tient à certains historiques, il serait né au moment où les sgiò se sont rendu compte qu’il existait. Hum ! La vérité c’est qu’il était déjà presque majeur à l’époque. Il n’a pas vraiment été créé par les gangs de New York comme on peut le lire dans Wikipedia. Il s’y est plutôt imposé. Un témoignage de la culture urbaine. Un accident entre le sportswear (principalement le basket, le skate et le surf, le break), certains arts graphiques (tag, graffiti, pop art, même manga) la musique (le hip-hop, le R&B mais aussi le grunge voire le punk) … et la nécessité.
Le bas de jogging a concurrencé le jean en frontal. Ils étaient plus confortables et plus léger et surtout offraient plus de choix de modèle. De plus ils représentaient quelque chose où on pouvait avoir sa place, même en venant des quartiers populaires : Le sport. Les riches, eux, commençaient à peine à porter des 501 quand on est passé au baggy, au survet, aux t‑shirts amples et à la parka…
Vu comme décadent, comme l’uniforme des criminels, par une partie de la société, il se veut aujourd’hui tristement militant comme l’a rappelé en mars 2012, Gregg Harper, alors président de la chambre des représentants des États Unis, à Bobby Rush lors de son allocution concernant la mort de Trayvon Martin. « Members need to remove their hoods or leave the floor ». Le streetwear semble gravement nuire au décorum et il semble que « l’infraction » (the breach) se paye cher.
Plus qu’un vêtement, c’est un art de vivre, le berceau de la culture urbaine actuelle. L’un des derniers pans de la mode où l’individu veut combler un sentiment d’appartenance tout en affichant son individualité. Ce moment durant lequel on hurle « on est la rue » en plein milieu du Louvres et dans le silence le plus absolu. C’est le mauvais garçon de la mode. On ne se contente pas d’envier la garde robe des figures visibles du rap, du basket ou autres domaines emblématiques du streetwear. C’est un cercle vertueux. Les ouvriers portent les mêmes Nike Air, les mêmes Timberland, les mêmes Vans que les artistes ou les sportifs populaires. Ces identités remarquables s’inspirent du workwear et du streetwear de la rue comme en signe d’appartenance et la rue s’inspirent de ces identités tout en remodelant l’information. Ici aussi on peut se demander qui vient en premier : la poule ou l’œuf ?
Evolution du Streetwear
Aujourd’hui sportswear et streetwear vivent d’étroite connivence. L’un inspire ce que l’autre expire. Le sportswear introduit la technologie, le streetwear la transforme en art urbain et art de vivre. Le vêtement de sport devient beau en plus d’être technique et d’embrasser les performances. Le streetwear prend une dimension technologique, et est de plus en plus performant en plus d’être beau. Le jean est élasthanné, les T-shirts anti-transpirants, antibactériens, … respirants… Et les parkas inspirées par les jeux vidéos.
Evolution et innovation technologique… au commencement, le sportswear
C'est ici que tout commence...
En 1978, Franck Rudy, ingénieur aéronautique réussit à révolutionner le streetwear, notamment le sportswear, grâce à une bulle de gaz inerte et permet à Nike de lancer la Nike Air Tailwind.
Bill Bowerman et Phil Knight créent la marque Nike en 1971, et déjà en 1972, Steve Prefontaine s’impose avec les Cortez sur 5000 mètres aux Jeux Olympiques de Munich. En effet Nike travaille déjà sur l’amortie des coureurs à l’époque, mais c’est bien la rencontre avec Franck Rudy, 5 ans plus tard, qui est à l’origine de la Technologie Air et du succès de Nike.
Le modèle est historique et témoigne de la naissance d’une marque qui fondera sa notoriété sur la performance. La Nike Air Tailwind s’illustrera dès sa sortie au marathon d’Honolulu en 1978 et va non seulement permettre à la marque d’étendre sa technologie à d’autres sports, mais elle va aussi lui permettre de concurrencer Puma et Adidas. Pendant que Nike capitalise sur le Cushioning Department, la technologie air fait des adeptes. La marque jette son dévolu sur les stars du basketball et par extension les artistes, la rue…
En 1987, le designer Tinker Hatfield permet à Nike de révolutionner une fois de plus le streetwear et la mode avec la Air Max 1. La Technologie Air est toujours plus aiguisée, mais est désormais aussi un atout esthétique. Elle est visible à l’oeil nu.
Keep calm and innovate...
Nike s’impose comme le symbole de l’innovation et force non seulement la filière sportswear à miser sur l’innovation technologique, mais avec elle la totalité de la filière mode. La durabilité et l’esthétique ne sont plus les seuls arguments.
Ainsi aujourd’hui, en plus de rechercher la durabilité, qui est à la base du succès du Denim, les consommateurs valorisent les qualités techniques. Les sportifs populaires, dignes représentants du sport comme facteur de réussite sociale, se voient attribués un statut de validateur et les plus connus signent même leurs modèles. En 1997, La Nike Air Jordan marque le début de la collaboration entre Nike et Michael Jordan. On porte non seulement les maillots des Bulls, mais on porte aussi leurs sneakers. Les Nike Air Jordan deviennent emblématiques et le restent ; et les supporters font désormais plus qu’encourager. Ils s’identifient. Ils sont fans.
Sportswear, Streetwear…
… Techwear
En novembre 2019, le designer d’Acronym Errolson Hugh (Nike, Asus…) et le créateur de jeux vidéos, Hideo Kojima (Metal gear, Death Stranding) scellent leur collaboration avec le blouson J1AGT, inspirée du jeu Death Stranding. La veste de Norman Reedus est en quasi rupture de stock au bout de Quelques heures malgré son prix de 1900$, qui n’a pas refroidi les adeptes du techwear.
Le techwear emprunte au workwear son minimalisme et introduit la notion de qualité technologique elle-même introduite par l’objectif de performance du sportswear. Les marques rivalisent d’ingéniosité et font la course à l’innovation. Les jeux vidéos inspirent et on prévient le futur mais pas seulement d’un point de vue esthétique. Le techwear valorise le streetwear en l’inscrivant dans une perspective écologique. Le streetwear devient qualitatif en même temps que se multiplient les collections inspirées par le développement durable autant que par l’innovation technologique.
Schizophrenia
On est à la croisée des chemins et nous vivons un moment historique : à l’écoute de ses consommateurs qui osent se mêler à la populace, notamment sur les réseaux, les marques de luxe fabriquent aujourd’hui du streetwear.
En 2017 Supreme collabore avec Vuitton et Lacoste. Le temps où la marque au crocodile luttait contre sa normalisation dans les banlieues est bel et bien révolu. Virgil Abloh, l’un des emblèmes du streetwear, devient le directeur artistique des collections hommes de Louis Vuitton en 2018. La rue inspire la haute couture.
DNA
Nous avons choisi de développer des articles de sportswear et de streetwear comme une passerelle entre la technologie, les performances, la mode et l’art urbain. Parce que c’est là d’où on vient et c’est aussi là où on veut aller.
Si à ce stade vous nous lisez toujours, vous connaissez la teneur de notre ADN, ou du moins une partie : vous savez d’où on vient et vous devinez où on va.
Vous comprendrez notre attachement au sport, au streetwear et à la mode, notre affection pour l’art urbain sous toutes ses formes, pour la culture sous toutes ses formes. Vous comprendrez notre attachement au mouvement BLM, notre soutien au Russisches LGBT-Netz. Vous comprendrez nos grands écarts et quelle empreinte on veut laisser.
Vous comprendrez pourquoi notre démarche s’inscrit dans le développement durable et pourquoi on aime les ours polaires. Vous comprendrez pourquoi on s’obstine à fabriquer en France des Sweatshirt à capuche en coton biologique ou en matière recyclable. Vous comprendrez pourquoi on a choisi de créer un masque respirant quand la plupart des fabricants se contentaient de nous laisser suffoquer, et vous comprendrez pourquoi notre 1er masque est une prouesse technologique.
Ce que vous comprendrez surtout c’est qu’on vient de la rue.
News
Tout ça pour dire qu’on vient de passer plus d’un an à travailler sur le développement de notre marque en respectant son ADN, notre ADN. Et le streetwear c’est plus de 50% de nos gènes, les 50% restants sont toujours en cours d’analyse. C’est aussi l’un des rares codes vestimentaires qui nécessitent d’être avalisé par la rue tout en étant impulsé par l’art urbain.
On le vit comme un constant va-et-vient entre le retour aux sources et l’innovation technologique, entre le old school et le pré émergent, entre le rap hardcore et le punk…
Du coup les premiers fruits de nos efforts…
Nos bombers zippés Osaka.
On avait déjà le blouson Gordon qui n’était pas sans rappeler le streetwear des années 80 avec ses épaules larges. On a adoré créer ce blouson en denim, et on vous confirme 2 choses.
1 — on adore le denim
2 — on adore créer des blousons.
On vous présente donc nos nouveaux bombers de la gamme Osaka. Avec cette gamme nous vous proposerons des modèles de bombers aux manches raglan, tous aussi différents les uns que les autres. Nous avions besoin d’un espace où lâcher les chevaux et on a pas trouvé meilleur playground que les bombers. On vous promet donc des tas de mini séries, comme autant de preuves de notre créativité. Les matières, les sérigraphies, les broderies, les techniques, les collabs… Tout va y passer.
Mais ce n’est pas tout. On vous présente aussi nos derniers Sweatshirts Cloud. On va pas se mentir, c’est notre deuxième aire de jeu. Là aussi, des matières, des sérigraphies, des broderies, des techniques, des collabs… à venir.
Parce qu’un bomber c’est tout ou presque.
Notre bomber mixte Osaka 100% coton, 100% denim est disponible à la vente directement dans notre boutique en ligne. Notre deuxième incursion dans le milieu old school du jean. La base.
Le blouson Osaka Limited Ed. Polar, une version limitée en fausse fourrure est aussi disponible dans notre boutique en ligne mais uniquement en précommande.
La version Breath du blouson Osaka, une version plus sport en maille technique, sera disponible fin janvier en même temps que notre polo décontracté de la gamme Breath. Un polo respirant à manches courtes.
Nos sweats Cloud
Notre Sweatshirt Cloud, un sweat urbain à manches longues pensé pour le hip-hop (on est là) et en molleton 100% coton est aussi disponible à la vente dans notre boutique en ligne, tout comme le Sweatshirt Cloud Limited Ed. Nimbus, une version limitée aussi en molleton 100% coton.
Streetwear hip-hop & fusion shirts
De plus, on travaille actuellement sur des versions imprimées de nos T-shirts, Sweatshirts et blousons et on est concentré. Et comme on est tous différents nous travaillons aussi sur la personnalisation de certains de nos blousons. Le streetwear est certes une question d’appartenance mais aussi d’individualités.
Autant vous dire qu’en ce moment on inspire sportswear et on expire streetwear. On fait du skate à 4h du matin, du rap à fond dans le Bose et juste armé d’un hoodie. On aime tester le streetwear dans les conditions normales d’utilisation, ça gâche pas. Nous avons aussi commencé le développement de nos futurs pantalons et de nos jeans. On ne pouvait pas ne pas en faire, et puis si on peut faire un blouson en denim, on peut aussi faire un pantalon 100% denim. La vérité c’est qu’on est parti pour développer tout ce qu’on aime porter et tout ce qu’on voudrait porter.
French Design, French Manufacturing… French Streetwear
Notre démarche s’inscrit dans un processus de développement durable et éthique. Nous fabriquons en France. Et la majorité de notre collection est fabriquée dans le Rhône : nos bombers sont fabriqués dans le Rhône et nos T-shirts sont fabriqués à Marseille (le sang !). Tous nos prototypes sont développés dans le Rhône ou en Corse (#UnAntruModuDiFàInseme).
Tout ce qu’on peut fabriquer en France, nous le ferons fabriquer en France. Pour être clair quand on fait la liste des pour et des contre, un seul et unique argument (le coût de fabrication) ne pouvait faire le poids contre une liste d’arguments tous aussi justifiés les uns que les autres. Le coût de fabrication ne faisait déjà pas le poids contre le premier argument de la liste des pour, notre conviction. Il ne faisait pas non plus le poids contre notre responsabilité sociale, et bien d’autres arguments pris individuellement.
Nous voulons faire du sportswear et du streetwear mais fabriquer en conscience.
On est Tiberius. On est la rue.
Publication originale : 27 novembre 2021.
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